Les hôtels particuliers et les villas:
Au début du 19e siècle,
trois auberges sont réputées
pour avoir accueilli deux voyageurs célèbres qui par deux
fois
se sont arrêtés à Fréjus :
BONAPARTE,
revenant d'Egypte, a fait halte le 17 vendémiaire an VIII ( 9 octobre 1799) à
l'Hôtel PERREYMOND
( l'Hôtel ARENA actuel).
Le Pape Pie VII, prisonnier
de Napoleon Ier, est reconduit en Italie, il passe la nuit du 6 au 7 août 1809
dans l'auberge tenue
par Michel Lange JOURDAN et située dans l'Hôtel des Quatre saisons au n° 75 de
la rue
du Général
de Gaulle (1).
Pie VII qui se trouvait prisonnier
à Fontainebleau est renvoyé à Savone, il s'arrête de nouveau à Fréjus et passe
a nuit du 8 au 9 février
1814 à l' Hôtel PASCAL ou de la Poste, tenu par Michel PASCAL maître de poste,
situé au n° 129 de
la rue du Général de Gaulle.
NAPOLEON Ier arrive
à Fréjus le 27 avril 1814 et séjourne également à l'Hôtel PASCAL avant d'embarquer
le lendemain pour
l'Ile d'Elbe sur le vaisseau anglais "L'Intrépide"
L’hôtel des quatre saisons.
C'était
la résidence du Lieutenant de l'Amirauté de Fréjus.
L'hôtel
est vendu en 1794 comme bien appartenant aux émigrés.
En
1809, Michel Lange JOURDAN en est le tenancier puis en devient propriétaire en
1811.
Les familles
JOURDAN et PASCAL sont apparentées .
Hôtel
PASCAL
Son origine parait remonter au milieu
du 18e siècle.
A
son emplacement présumé (n° 129 de la rue du Général de Gaulle) s'élevait vers
1700 la demeure de François BORRELLY
seigneur
de Seillans.
Cette
maison fut acquise en 1723 par Noé CABAN, ménager puis vendue par sa veuve Marie
BERNARD,
à Joseph
BONNET maître de poste à une date que l'on ne peut préciser.
On
peut penser que c'est à ce moment-là, soit aux environs de 1740-1750, que Joseph
BONNET y installa la poste
aux
chevaux et une auberge.
Joseph
BONNET a vendu son bien le 13 octobre 1765 à Jean PASCAL maître de poste, originaire
de Cannes.
Les descendants de Jean PASCAL, son
fils Jean (1747-1815), puis son petit-fils Michel Paulin (1779-1848)
héritent
de la charge de maître de poste et de l'auberge qui devient l'Hôtel PASCAL ou
de la Poste.
Des papiers peints artistiques sauvés
in extremis de la destruction.
Une série de ce
genre de papier, très précieux et rare aujourd'hui, provenant de l'hôtel Pascal
avait été inventoriée
en 1984. Après la vente de cette demeure à une société immobilière, et son projet
de rénovation intérieure, les papiers
panoramiques
étaient sur le point d'être condamnés.
Hôtel
ARENA.
Son origine est probablement
plus ancienne.
A sa place s'élevait dans la seconde
moitié du 17e siècle l'Auberge du CHAPEAU ROUGE qui en 1691 appartient
à
Balthazar CHAVIGNOT.
La
famille CHAVIGNOT est originaire de Draguignan.
En
1628 Estienne CHAVIGNOT se marie à Fréjus et y achète en 1646 une boutique et
une chambre dans la rue
Saint
François dans le pâté de maisons entre la Porte Saint François et la rue Saint
Pons (actuellement rue Gallus)
qui
à l'époque comporte un grand nombre de propriétaires.
On
ne peut dire à quel moment a été créée l'auberge du CHAPEAU ROUGE mais en 1683
on trouve la description
des
biens de Balthazar CHAVIGNOT "hoste", c'est-à-dire aubergiste. Cette description
correspond à celle de
l'Auberge
du CHAPEAU ROUGE.
La première mention de cette
appellation apparaît en 1691 au décès de Balthazar CHAVIGNOT.
Par la
suite l'Auberge du CHAPEAU ROUGE passe entre les mains des héritiers successifs
de Balthazar, héritiers que l'on peut
retrouver
grâce à l'examen des cadastres ou autres documents d'archives.
Messire Joseph CHAVIGNOT bénéficier de la Métropole d'Arles et
frère de Balthazar hérite de l'auberge mais en
1696
le tenancier, sinon le propriétaire, en est Jean BELEGRAN, aussi originaire de
Draguignan, leur cousin par leur mère.
Joseph CHAVIGNOT en fait don
à son neveu Joseph MICHEL le 10 avril 1711.
Joseph MICHEL échange l'Auberge
du CHÂTEAU ROUGE avec Jean PERREYMOND contre une maison rue Saint François
par acte passé devant Me TAXIL notaire à Fréjus le 2 octobre 1748.
A
partir de 1748 le bien reste dans la famille PERREYMOND.
Honoré
et Jean Honoré PERREYMOND fils et petit-fils de Jean en sont successivement les
propriétaires.
C'est
Jean Honoré qui est aussi capitaine de grenadiers qui tient l'auberge au passage
de Bonaparte en 1799.
Sa
fille Catherine Pélagie prend sa suite et, en 1826, le propriétaire est Honoré
POUGNET qui est aussi huissier et
qui
a épousé Catherine Pélagie qui est d'ailleurs sa cousine germaine.
Par
la suite l'Hôtel PERREYMOND devient l'Hôtel GAY ou du MIDI.
A
partir de 1826, l'histoire de ces deux hôtels reste à faire jusque vers 1920 où
on les retrouve réunis sous le nom
d'Hôtel
DELUBAC, hôtel qui subsistera jusque vers 1945.
Maison Maria.
Maison
(ancienne) dite Maison Maria, actuellement Musée d'Histoire Façade sur rue.
La maison Maria est
une maison bourgeoise de ville construite à la fin du xixe siècle.
Propriété
de la ville de Fréjus, elle accueille depuis 1986 le musée d’histoire locale,
fondé par l’association
des
Amis du Pays de Fréjus.
Les
collections permanentes du musée reflètent plusieurs aspects de la vie sociale,
économique et culturelle
des
habitants de Fréjus aux xixe et xxe siècles.
La maison Marie.
De
la villa Virginie à la bibliothèque Villa-Marie.
Jean-Marie Thévenet,
issu d’une famille de la grande bourgeoisie lyonnaise, acquit en 1892 la villa
« Virginie »
construite
en 1883(*) contre les murs de la plate-forme abritant les citernes de la ville
romaine.
De dimensions
modestes, la demeure fut agrandie en 1903 et 1905 par son fils le sénateur Joseph
Marius Thevenet.
C’est
à cette époque qu’elle prit le nom de « villa Marie ».
Vendue en 1941,
elle fut transformée en hôtel-restaurant avant d’être rachetée par les Mines de
la Sarre en 1952
pour
y accueillir les employés de la firme allemande pendant leurs vacances.
Après
la catastrophe du barrage de Malpasset (1959), la ville de Fréjus racheta la villa
Marie avec l’aide de l’Association des
communes
d’Europe et de la Croix Rouge internationale, et y installa la bibliothèque municipale
en 1963.
Une architecture éclectique:
La villa présente une architecture éclectique caractéristique des demeures
de villégiature construites sur la Côte d’Azur
entre
les années 1880 et 1920.
La
façade à la modénature classique déploie sur deux niveaux des baies en plein cintre
et rectangulaires couronnées
de
frontons et de modillons.
Un entablement décoré d’une frise à motifs de palmettes supporte frontons brisés,
lucarnes et cheminées.
Au centre, une loggia à balustrade est soutenue
par des colonnes jumelées d’ordre composite.
A
l’ouest, un avant-corps à pans coupés formant bow-window sert de terrasse au 1er
étage.
Cet élément
fait écho au pavillon d’angle oriental, lui aussi agrémenté d’une terrasse.
Émergeant de la toiture,
une tour-belvédère se dresse à la verticale, dominant l’escalier en fer à cheval
donnant
accès au parc,encontrebas
de la villa.
Un ensemble patrimonial.
Un
parc à la française de 2 ha, autrefois peuplé de rosiers et d’arbres fruitiers,
est agrémenté de parterres floraux
et
d’espèces botaniques diverses dont beaucoup sont d'origine méditerranéenne ou
exotique.
Parmi les
éléments les plus remarquables, citons les magnolias grandiflora, cèdres de l'Himalaya
et de l'Atlas,
l'épicéa
pungens ou sapin du Colorado, les ifs, les palmiers Whashingtonia filifera, ainsi
que les photinias,
lagerstroemias, et sophora japonica pendula (pleureurs).
A l’intérieur
de la villa, les salles témoignent encore de l’aménagement des anciens propriétaires
:
- cheminées
néo-gothiques ou dans le style de la Renaissance surmontées de miroirs,
-
mosaïques de pavement,
-
escalier de marbre tournant à deux volées droites reliant les deux niveaux de
l’habitation et chapelle privée
ornée
de peintures murales.
Parmi les œuvres d’art qui meublaient autrefois
la villa, et qui sont aujourd’hui conservées au musée d’histoire locale de la
Ville,
seuls les portraits
des Dussautois, habilleurs du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie,
peints en 1843 par
Victor
Darjou, élève de Leon Cogniet, ont été conservés in situ.
La Médiathèque Villa-Marie de Fréjus propose deux collections
numérisées accessibles en ligne :
-
le périodique "Le Var".
-
les enluminures de manuscrits médiévaux.
Le
fonds ancien de la médiathèque rassemble environ 20 000 ouvrages datant du XIIe
au XXe siècle.
LE PARC DE LA VILLA MARIE FRÉJUS.
447 Avenue Aristide
Briand, 83600 FRÉJUS.
Surface : 2 ha.
Visites
: Visites libres.
Tarifs
: gratuit.
A voir
: Statue, Edifice, Arbres remarquables, Palmiers Washingtonia, Magnolias, Pins,
Cèdres.
Ouvertures
PARC DE LA VILLA MARIE :
Ouverte
toute l’année de 7h à 20h.
Présentation
PARC DE LA VILLA MARIE :
Le
parc de la villa Marie est le jardin d’une résidence de villégiature antérieure
à la Première Guerre mondiale.
Au
pied de la demeure conservée, transformée en bibliothèque municipale, s’étend
un jardin conçu sur un plan géométrique
influencé par le jardin à la française. Les perspectives principales du parc valorisent
la villa néoclassique,
un
bassin et une statue provenant du tombeau du marquis de Valbelle (fin XVIIIe siècle).
Les plantations actuelles conservent quelques individus d’arbres datant de l’époque
de la création de la villa
(groupe
de palmiers washingtonia). Les arbres du parc, qui privilégient les essences exotiques
(palmiers, magnolias,
cèdres…) reflètent l’esthétique des jardins des résidences de villégiature de
la Côte d’Azur
à la
fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Histoire PARC DE LA VILLA
MARIE : Le jardin de la villa Marie a été conçu, comme la demeure qui porte son
nom,
en 1906 pour
un sénateur du Rhône, François Thévenet. La composition du jardin a été modifiée
depuis son acquisition
par la ville de Fréjus en 1963, mais celui-ci reflète toujours l’influence du
jardin à la française pour son plan et celle
du
parc paysager de la Côte d’Azur pour le choix des essences. ……
La villa Clythia.
La villa Clythia a été construite par l' ingénieur-architecte
Pierre Auble (1842-1925) qui travailla à Saint-Raphaël
de
1880 à 1925 et est l' auteur de nombreuses villas, du grand hôtel de Valescure
(hôtel Coirier) et de l' église de
Saint-Raphaël.
La villa Clythia a été construite pour Henri Guéneau de Mussy (mort en 1892) ,
médecin de
l' Ecole
Normale. Depuis 1967, c'est une maison de vacances.
Le Château Gallieni.
Cette résidence
appartennait à la famille Savelli et faisait partie de la donation de Mademoiselle
Marthe Savelli
lors
de son mariage avec le maréchal Galliéni le 27 août 1882.
A
l'origine, il s'agissait de deux cabanes à sel, appelées " la Gabelle ".
Les
cabanes furent réunies et reconstruites selon les plans de l'architecte Jully,
que Galliéni avait rencontré
lors
de son proconsulat à Madagascar.
Joseph
Galliéni, né à Saint Béat en 1849 et mort à Versailles en 1916, est enterré dans
le cimetière de Saint-Raphaël.
Utilisé comme poste de commandement des
camps du Sud-Est, le domaine a été racheté à l'armée par la Communauté
d'Agglomération
de Fréjus-Saint Raphaël et accueille la Maison du Combattant inaugurée le 9 janvier
2001.
Renseignements
: Maison du Combattant - Tél.04 94 51 39 45.
La villa Aurélienne.
À
un kilomètre du centre, au Nord-Est de Fréjus, la Villa Aurélienne se dresse au
cœur d’un parc de 22 hectares,
caractérisé
par sa végétation, de type méditerranéen et qui abrite de superbes vestiges de
l’Aqueduc Romain.
D’une superficie de 1 700 m2, cette belle demeure de style palladien, a été construite
au cours des années 1880 par
J.
H.Crawford et acquise en
1913 par la famille Schweisguth.
Devenue
propriété de la Ville le 14 Octobre 1988, cette villa, inscrite à l’inventaire
supplémentaire des
Monuments
Historiques, a été rénovée dans l’esprit de la fin du XIXe siècle sur le modèle
de la Renaissance Italienne.
Labellisée par le Conseil Général du Var, la Villa Aurélienne est devenue un lieu
plus particulièrement
consacré
aux expositions photographiques.
Elle
accueille également des manifestations culturelles de qualité, concerts, conférences,
colloques, etc…
Parallèlement,
la villa est utilisée par la municipalité comme lieu de réception et d’accueil
des hôtes de marque.
Le parc est ouvert au public
tous les jours :
Été
de 9 h 00 à 19 h 00
Hiver
de 9 h 00 à 17 h 00
Avenue
du Général d’Armée Calliès.
+
33 (0)4.94.52.90.49 - Fax + 33 (0)4.94.44.47.17
villa.aurelienne@wanadoo.fr